A qui la faute ?

Un beau cadeau à se faire est de passer de "la faute" à "l'erreur".

La faute est issue de la culpabilité, l'erreur de la responsabilité. La nuance est de taille.

La culpabilité enferme, nécrose la confiance en soi et sape toute velléité de sérénité intérieure. De plus, elle s'auto-alimente, tend à prendre de plus en plus de place et augmente le sentiment d'angoisse face à toute situation inconnue.

La responsabilité est reconnaissance, elle ouvre au potentiel car elle est le véhicule de l'expérience qui confirme, non seulement la présence, mais également le fait d'en être conscient. La responsabilité est acceptation de l'entièreté de qui nous sommes, de nos forces et aussi de nos faiblesses.

La culpabilité se nourrit de remords et de regrets, elle porte les poids du passé qu'elle traîne derrière elle, dans des relents de punition, de sanction. Elle accuse, sermonne, dégrade, humilie parfois.

La responsabilité se décline au présent, elle se renouvelle chaque jour à travers nos paroles et nos actes, elle s'adapte en absorbant nos prises de conscience. Elle sait qui nous sommes, elle est confiance, même face à l'imprévu. Elle assume sans s’appesantir, elle est solide tout en restant souple et bienveillante.

Nous ne sommes pas coupables, ni hier, ni aujourd'hui; nous sommes responsables de nous, et de ce que ce "nous" exprime à l'extérieur.


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