Quand tout perdre veut dire se (re)trouver...

Il y a des épreuves dans la vie où l'on peut perdre tout... Et perdre ses repères revient à se perdre soi dans le désespoir et la douleur...

La vie humaine est jalonnée d'apprentissages, de projets, de réalisations, de personnes, de choses et d'expériences qui contribuent à construire une personnalité, une identité et bien sûr, une estime de soi. Mais la confiance en soi peut être mise à mal lorsqu'on perd sa santé, sa situation, sa réputation, celui, celle ou ceux qu'on aimait... C'est par exemple l'expérience de la trahison, de l'injustice... Cela peut être vécu comme la plus douloureuse des solitudes quand on est écrasé par un malheur. Cela arrive de tout perdre et grande est la tentation de se dire qui si on a tout perdu, c'est qu'on ne vaut plus rien !

On peut être une femme, un homme, un enfant et perdre absolument tout ce qui constituait son "univers" ou le respect de soi... Alors vient l'épreuve du désespoir. Mais il y a un vieux proverbe chinois qui dit: "La boue cache un rubis mais ne le tache pas".

Il n'est pas sage de vous confondre avec ce que vous pouvez subir. Accepter l'épreuve comme vous pouvez et de votre mieux est le moyen de percevoir non plus ce que vous avez perdu, mais ce que vous êtes sans vos anciennes certitudes. La véritable force n'a besoin ni de tuteur ni de béquille. Elle existe au-delà de l'apparente faiblesse, du dépouillement où du lieu où vous vous trouvez. C'est justement en apprenant à ne plus dépendre que l'on sait si on s'aime soi, vraiment, et si l'amour que l'on porte aux autres est réellement sans hypocrisie ni égoïsme.

Tolérer l'incertitude, c'est accepter de fonder son équilibre sur l'élan de la vie et non sur la position confortable qu'on croyait détenir. Certains, confrontés à la pire des injustices, sont devant un choix : Soit se perdre dans l'aigreur, l'amertume, le regret ou même la colère, soit plier tel le roseau pour se redresser une fois la tourmente passée, sans jamais perdre l'espoir. Tenir bon !

Votre véritable force est dans ce que vous êtes, et ce n'est pas le plus facile à découvrir : elle ne se trouve pas dans ce que l'on croit posséder ou savoir, car il n'y a rien de certain, c'est là la seule certitude.

A l'épreuve du feu se construisent les personnalités fortes, trempées dans les braises de l'adversité, pour en ressortir purifiées de la vanité et de l'immaturité. C'est en se reconstruisant avec humilité, éclairé par l'espoir et en écartant la peur, que l'on acquiert le discernement, la sagesse, et qu'on devient enfin, celui ou celle qu'il fallait révéler.

Ne vous jugez pas parce que vous "chutez". Cela arrive ! Jugez-vous dans votre capacité à vous relever et à vous reconstruire, pas à pas. C'est là que vous saurez ce que vous valez vraiment et qui vous êtes. Vous saurez faire la paix avec vous-même et vous reconnaître le droit au bonheur, et c'est alors que vous vous serez (re)trouvé(e).


Texte de Luc
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