Article Loisirs & Bien-être
Pour le plaisir et la santé… adoptez un kéfir !
Tout au début de l’histoire, c’est aux nomades du Caucase que l’on doit les premiers kéfirs. Alors qu’ils transportaient le lait, de brebis ou de chèvre dans des sacs de peaux, la légère fermentation produite à l’intérieur de ces sacs eut pour conséquence d’épaissir le lait tout en lui donnant un goût très particulier… Le kéfir était né !
Aujourd’hui, pas de doute, le kéfir a la cote jusque chez les plus jeunes. Mais il n’en a pas toujours été ainsi... Je revois encore ce gros bocal recouvert d’un linge chez ma grand-maman, qui m’assurait qu’il renfermait le secret de sa forme et de sa vitalité !
En réalité, le bocal contenait surtout les fameux grains de kéfir, indispensables pour préparer cette boisson vivante à laquelle on prête tant de vertus.
Soucieuse de m’en faire profiter, elle m’en avait aussitôt versé un verre, mais j’avoue que ce lait au goût un peu acidulé n’avait pas vraiment provoqué mon enthousiasme.
Amalgame de micro-organismes plus ou moins friable, le kéfir se présente sous forme de grains irréguliers, blancs ou transparents, composés de bactéries et de levures. Sa particularité ? S’il reçoit les soins dont il a besoin, le kéfir grossit, se multiplie, et peut ainsi être partagé.
Ce n’est pas la seule : il est surtout considéré comme un probiotique c’est-à-dire un aliment qui renforce le système immunitaire et favorise la vie.
La boisson fermentée qu’il permet d’obtenir est en effet excellente pour favoriser la digestion et reconstituer la flore intestinale, et apporte sur la lancée de nombreux autres bénéfices à la fois pour le bien-être et pour la santé.
De là à penser que son kéfir était peut-être bien le secret de Jouvence de ma dynamique grand-maman qui eut en effet une longue vie...
Ne pas confondre, kéfir de lait et… de fruits !
Le kéfir de lait est réalisé à partir de la caséine, la protéine contenue dans le lait. Ses grains, blancs et opaques, sont mis à fermenter dans du lait, de vache, de brebis ou de chèvre.
Comment en prendre soin ?
- Rincez les grains à l’eau courante, si possible une fois par jour (vous pouvez les laisser deux jours dans le lait, mais le goût sera alors bien plus marqué).
- Remettez-les dans leur récipient et recouvrez de lait à température ambiante pour au moins 12 heures.
- Versez-les dans une passoire tout en récoltant le lait fermenté.
- Rincez les grains, et recommencez...
- Votre lait, lui, est prêt à être consommé.
Le kéfir de fruits, appelé parfois aussi kéfir d’eau, est lui aussi un mélange de différents micro-organismes, mais dont la composition est légèrement différente. Ses grains sont plus petits et plutôt transparents.
Désaltérant et pétillant, bien que ses qualités diététiques soient sensiblement les mêmes, côté goût il se rapproche davantage d’une boisson « plaisir ».
Ce dont il a besoin pour se sentir bien ?
- Déposez les grains rincés au fond d’un grand bocal (3 litres par exemple)
- Versez entre 2 et 4 cuillères à soupe de sucre brun (selon votre goût, mais un minimum de sucre est nécessaire car c’est de cela que le kéfir se nourrit ici)
- Ajoutez une ou deux figues sèches et un citron bio coupé en 4 ou en tranches. Si vous préférez un citron vert ou une orange, histoire de varier les plaisirs, c’est bien aussi ! Mais bio impérativement.
- Laissez le bocal, qui ne doit pas être entièrement rempli, à température ambiante. Attendez que les figues remontent à la surface, filtrez... et conservez cette limonade dans une bouteille, au réfrigérateur, en attendant de la déguster. Et bien sûr à préparer la « cuvée » suivante !
Le processus complet peut durer entre 1 et 3 jours, là encore selon vos préférences. Trop jeune, il sera plus sucré, et si vous attendez trop il sera davantage alcoolisé. À vous de surveiller et d’adapter. Il est aussi permis d’être créatif : certains font même leur levain au kéfir !
Où trouver des grains ?
L’une des particularités du kéfir est que les grains se multiplient. Pour qu’il reste en bonne santé, vous serez donc obligé d’en retirer régulièrement un peu : une excellente occasion de le partager !
Et si vous êtes plutôt « demandeur », où vous adresser ? Pendant longtemps, la seule source possible de kéfir était les magasins bio ou diététiques, où les amateurs déposaient à bien plaire leurs surplus de grains de kéfir en espérant qu’ils trouvent preneurs. Le système fonctionnait, c’est sûr, mais il était plutôt aléatoire. Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, il est très facile de s’inscrire soit pour donner, soit pour recevoir un peu de ce précieux kéfir : des groupes lui sont même entièrement dédiés. À vous ensuite de lui faire une belle place dans votre vie, de le bichonner et d’en profiter longtemps !
Véronique Desarzens
www.lesjardinsdalice.ch