Article Développement personnel
Paroles, paroles, paroles...
On insiste beaucoup aujourd'hui sur l'importance de la communication dans la sphère relationnelle. Tellement même qu'elle devient parfois un terrain de joutes orales, se transformant en déversoir de tout ce qui nous passe par la tête. La communication est essentielle, soit, mais pour être saine et porteuse de bien-être, ne doit-elle pas circuler dans les deux sens ? Précisons.
Lorsque nous évoquons le mot
"communiquer", beaucoup le traduisent par "parler": je parle de moi, de
mes passions, de mes enfants, de mon travail, alors je communique....
L'élan culturel social et la mode d'aujourd'hui nous le montrent bien;
en cas de difficultés à parler de soi, nous devenons des proies pour les
psychanalystes, psychologues, et autres "psys".
Donc, nous parlons,
et en cela nous basculons presque dans l'extrême inverse : hier, rien
ne devait se dire car "cela ne regarde personne", aujourd'hui les
moindres de nos faits et émotions sont même publiés publiquement sur les
réseaux sociaux... Nous parlons tant que nous en oublions la composante
complémentaire, nécessaire à une communication saine : l'écoute.
Pour
écouter, nous devons nous taire, et nous placer en situation
d'accueillir l'autre dans ce qu'il a besoin d'exprimer. Nous ouvrons en
nous notre capacité d'entendre vraiment, et même au-delà du sens premier
des mots, ce qui est parfois réellement dit.
Enfin, quand, à notre tour
nous avons besoin de raconter, nous bénéficions également de cet espace
dans lequel se confier, nous nous sentons respecté. Parler ainsi, en se
sachant écouté, offre alors une merveilleuse possibilité, bien souvent,
de s'entendre soi-même, dans l'échange qu'il nous permet.
Car écouter
ce qui cherche à se faire entendre en soi est bien souvent le plus
difficile!
Par Danièle Corthésy ©Réferences Bien-Être 07.2014
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