La naturopathie, un art de vivre

La naturopathie n’est pas une doctrine mais une culture, une transmission qui s’enrichit à travers les acquisitions scientifiques et sociologiques.

C'est quoi la naturopathie ?
Tenter une définition de la naturopathie est difficile, mais on pourrait modestement, peut-être, la considérer comme un art de vivre : un art car ce n’est pas une science ; là réside l’échec certain de la médecine académique contemporaine, qui, à force d’avoir voulu être considérée comme une science, s’est tant éloignée de son approche humaniste originelle ; ce n’est pas en définissant un carcan aussi étroit qu’inefficace à travers « la médecine dite des preuves » que cette médecine triomphante retrouvera les liens mystérieux d’une relation de soin, au service du soulagement des patients, mais aussi de la vie, car elle est au centre des préoccupations de la naturopathie.

Qui doit et peut pratiquer la naturopathie ?
Il n’est pas indispensable d’être médecin pour être un bon naturopathe, car ce sont deux métiers complémentaires. La naturopathie est d’abord une philosophie, un art de soigner et globalement de vivre. Elle appartient à tous, et, quand une famille se nourrit correctement, adopte des modes de vie non toxiques, respecte les rythmes universels de vie, elle fait de la naturopathie. Aussi tous ceux qui ont le souci de l’autre dans le sens large du terme pratique la naturopathie. Toute personne qui vit ainsi est un bon naturopathe.
Aussi il n’est pas nécessaire d’être médecin pour être un bon naturopathe, mais il serait indispensable à tout médecin d’en être un.
Par ailleurs il est indispensable que chaque thérapeute naturopathe soit bien formé et connaisse bien les limites de ses compétences.

Comment peuvent collaborer l’allopathie et la naturopathie ?
La naturopathie ne s’oppose pas à l’allopathie, mais complète ce que cette dernière ne prend pas assez en compte, à savoir, le terrain et la prévention.
Mais la naturopathie est aussi une médecine curative, même si l’urgence et l’aigu ne doivent s’envisager que dans le cadre de la médecine classique allopathique. Par contre elle s’occupe de toutes les chronicités et la preuve en est donnée par le développement des bilans biologiques systémiques (bilan du stress oxydant, profil protéique, acide gras, des neurotransmetteurs, etc) qui sont les outils modernes et biologiques du XX1e siècle du balayage multifactoriel des causes.

La naturopathie et son évolution
Elle a changé, s’est métamorphosée en positif et en moins positif !
Pour le positif, elle s’est vivifiée à travers la cybernétique de l’approche biologique et de la théorie des systèmes.
La systémique : cette conception s’oppose au réductionnisme et établit que le « tout est plus que la somme des parties ». Au passage, c’est justement l’inverse qu’a choisi la médecine académique allopathique en réduisant le vrai et le juste à la somme des parties de la médecine dite des preuves, véritable tyrannie.
Pour le moins positif : la mode s’est infiltrée, elle a pris le masque de la psychologie à bon marché, celle du café du commerce. C’est justement du caractère inauthentique de ces dérives à la mode du développement personnel, que la naturopathie devra se prémunir si elle ne veut pas en être éclaboussée et même en subir les pénibles désillusions.

Propos recueillis auprès du docteur Jacques Gardan, responsable de la formation d’Objectif Revivre www.revivre.ch

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