Article Soins thérapeutiques
Le jeûne intermittent, régime-phare des lendemains de fêtes
En janvier, ils sont toujours nombreux à prendre la bonne résolution de se délester des quelques kilos hérités des fêtes de fin d'année. Toujours plus nombreux aussi à grossir les rangs des adeptes du jeûne intermittent – intermittent fasting ou IF en anglais!
Dans une certaine mesure, cette tendance émane de l’entichement pour le régime 5:2 prôné dans le livre The Fast Diet de Michael Mosley et Mimi Spencer. Il y est préconisé de diminuer sa consommation hebdomadaire pour perdre son surpoids: deux jours par semaine, seul le quart des calories habituelles doit ainsi être absorbé (soit 500 pour les femmes et 600 pour les hommes); le reste du temps, il est recommandé de continuer à manger normalement.
Les avocats de ce régime font miroiter une importante perte de poids, de même qu'une diminution de l’appétit. Ils font aussi valoir ses effets positifs sur l'espérance de vie, l'aspect juvénile, et vont jusqu'à vanter ses bienfaits pour prévenir la sénilité.
Des variantes de cette cure de jeûne se sont faites jour récemment, notamment le régime 4:3 conçu par le Dr Krista Varady, auteur de l'ouvrage Every Other Day, qui incite pour sa part à limiter ses calories un jour sur deux. À en croire un article du quotidien The Independent, les hommes semblent particulièrement intéressés par ce genre de régimes.
Cependant, ce type d'alimentation n'est pas sans présenter quelques problèmes.
Certains nutritionnistes mettent ainsi en garde contre la méthode consistant à jeûner plusieurs jours par semaine. Les privations peuvent tout d'abord provoquer une fixation sur la nourriture susceptible de déclencher une alimentation excessive les jours «libres», a confié à LiveScience Heather Mangieri, qui s'y exprimait au nom de l'American Dietetic Association. De plus, les individus qui s'imposent de tels régimes ont paraît-il tendance à se rabattre sur une nourriture déséquilibrée qui, selon ce médecin, peut provoquer des carences et encourage à adopter des mauvaises habitudes alimentaires.
Les résultats d'une étude actuellement en cours à l'Université de Californie du Sud portant sur les conséquences de cette sorte de régimes sur la tension artérielle sont évidemment très attendus.
Avec AFP/Relaxnews 01.2014 / FD
Photo ©Gts /shutterstock.com